Après sa dernière tournée en 2019, retour sur le premier concert de « Nevermore » de Mylène Farmer.

Mylène Farmer est de retour sur scène. Après sa dernière tournée en 2019, la revoici partie pour une tournée des stades. Intitulée « Nevermore« , sa tournée a débuté à Lille. Retour sur le concert.

Approcher des portes, sans savoir ce que nous allons trouver derrière était une grande interrogation. Arrivée en gradins, je voyais une avant-scène énorme en forme de croix, ornée de crânes de corbeaux (ceux de Fuck Them All) et trois écrans géants (un au milieu et deux de chaque côte) sur la scène principale. Au bout de l’avant-scène, des corbeaux géants qui finissent par se dégonfler et être rangés par des danseurs. Quand les lumières s’éteignent, le clip de « Regret » est diffusé sur l’écran géant de la scène principale, en guise d’hommage à Jean-Louis Murat.

Le concert débute ensuite par une longue introduction sur les grands écrans avec un ballet de corbeaux. Mylène Farmer voulait une entrée simple et c’est le cas puisqu’elle sort du sol de la scène centrale, juste devant l’écran géant. Elle se promène sur la croix en interprétant du temps, avant d’enchaîner par « Peut-être toi » et « Libertine ». À chacune de ses deux chansons, elle passe sur chaque bras de la croix et s’élève sur une nacelle en rotation, comme lors du Timeless Tour 2013. Niveau tenue, lors de « Libertine », elle se retrouve comme dans le clip, avec son pistolet et tire en direction de l’écran géant. Ce dernier se casse et s’ouvre et laisse apparaître un décor hors norme avec des cathédrales au plafond et une porte géante à l’arrière de la scène. Hélas, à ma place de gradin, je ne vois qu’un côté du décor et pas le fond.

Arrivée sur la scène principale, elle enchaîne plusieurs titres à chorégraphie comme « Optimistique-moi », « À tout jamais », « C’est une belle journée » et « Tristana ». La demande du public était gagnante, car nous étions nombreux à le souhaiter, surtout que cette nouvelle version est très sympathique et scénographie spéciale puisqu’elle se retrouve au centre d’un corbeau géant. Après un long interlude sonore jouée par ses musiciens qui sont au fond du décor et assurée par sa talentueuse troupe de danseurs.

Aaron arrive ensuite sur scène pour entamer la version acoustique de « Rayon Vert ». Mylène le rejoint dans une longue robe pailletée et argentée rappelant les tenues de sa tournée de 1996. Après ce duo, le piano sors du sol au milieu de la croix et Yvan Cassar s’installe, ainsi que des musiciens à la guitare. Mylène débute « Rêver » en demandant au public de ne pas la faire pleurer tout de suite et se dirige vers le centre le croix en laissant les spectateurs chanter un refrain du morceau. Elle poursuit avec l’excellent « Pas le temps de vivre » et laisse son émotion parler et ses musiciens s’exprimer de leurs instruments. Elle clôture le moment intimiste avec « Que l’aube est belle ». Le morceau n’est pas intéressant, mais l’animation sur l’écran géant est très jolie.

Après un nouvel interlude, les danseurs apparaissent vêtus comme Mylène Farmer lors de la tournée de 1989 sur  « Sans contrefaçon ». C’est effectivement le titre qui vient, suivi de « Oui mais Non ».

La dernière partie du concert arrive et on peut entendre « Que je devienne », interprété sur une plateforme qui s’élève rappelant le décor de 2019,  l‘excellent « XXL’ qui apporte une bonne dose de rock, « Désenchantée » dans une jolie version, surtout pour ceux qui regrettent le choix de la version acoustique de « Rayon Vert », car nous entendons de jolies boucles électroniques et « Rallumer les étoiles » qui termine le spectacle. La chanteuse quitte la scène dans une cabine qui s’élève et sous des effets lumineux, elle s’évapore en meute de corbeaux, comme à la fin du clip « Fuck Them All« . Les têtes de corbeaux de la croix poussent pour devenir des épouvantails.

En résumé, Mylène Farmer a joué sur l’émotion en proposant un spectacle best of qui retrace sa carrière. On y retrouve des clins d’œil et des éléments du passé, que ce soit dans les effets du spectacle, le décor et les tenues. En revanche, Mylène Farmer était moins chaleureuse et ne semblait pas beaucoup s’amuser. Elle n’a pas non plus présenté ses musiciens et danseurs. La setlist, le décor et les surprises ont été les grands points forts du Show. Concernant les billets, il est dommage de payer cher pour ne pas voir grand-chose, fosse ou gradins.

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