À l’occasion de la sortie de “Prisme”, Natacha Andréani s’est confiée sur Music Shaker . Rencontre.

À l’occasion de la sortie de “Prisme”, son nouvel album, Natacha Andréani a répondu à mes questions en présentant ce second album.

Bonjour Natacha , tu viens de sortir ton nouvel album « Prisme » , mais tout d’abord, comment vas-tu?

Ça va. Je suis assez surexcitée par tous les projets qui arrivent. Je touche du bois car, dans ce milieu, on sait jamais (sourire), mais je suis dans une optique différente de mon premier album. Je le vis plus sereinement car comme c’est le deuxième, je sais plus comment ça fonctionne.

Peux-tu me le présenter?

C’est mon nouvel album qui contient sept titres. Six en français et un qui est repris en anglais. J’ai écrit toutes les paroles et les musiques. Au niveau du style musical, c’est dur à définir, une sorte de mélange de pop et de variété. C’est très difficile à dire. (sourire)

Après ton précédent opus en anglais, celui-ci est en français, pourquoi?

J’ai voulu faire du français car c’était important pour moi de voir autre chose que de l’anglais et puis, on me demandait beaucoup des chansons en français. C’était du coup un peu défi de voir si j’allais aussi y arriver car je composais déjà en français en étant plus jeune (sourire). J’ai ensuite fait un blocage sur la langue mais c’est vrai que c’est la langue dont les gens comprennent le mieux les mots. Ils ont plus de poids et d’importance pour eux. L’exercice était plus stressant car ce n’était pas facile mais du coup, je me livre plus dans cet album car les gens comprennent ce que je dis.

Quelles ont été tes inspirations pour ce disque?

Au niveau des thèmes, je me suis inspirée de beaucoup de choses que j’ai pu vivre ou que les gens autour de moi ont vécu. Au niveau musique, je disais toujours à Foes (son musicien) que j’aimerais que ça ressemble à ça ou ça en évoquant souvent Tom Odell, Christine and the Queens, bref des artistes actuels mais qui font de la musique différentes de ce qu’on entend.

Il s’appelle « Prisme », pourquoi?

J’avais déjà envie d’avoir un prisme sur la pochette de l’album car la réflexion des couleurs est pour moi, comme celle des sentiments. Par exemple: le vert c’est l’espoir, le rouge la colère…J’assimile les couleurs aux sentiments et ça résume un peu la vie car un jour, on va être joyeux en apprenant une bonne nouvelle et le lendemain, être triste à cause d’une mauvaise nouvelle. Les bons comme les mauvais moments nous permettent d’avancer et ça nous rend humains. C’était ça l’idée du prisme puis aussi un clin d’oeil à l’album de Pink Floyd, une de mes grosses influences depuis plus jeune.

Il n’est disponible que sur ton site officiel, as-tu une idée de sa sortie sur les sites de téléchargements?

Je suis encore en négociation, mais si tout se passe bien, il sera disponible sur toutes les plateformes de téléchargements de streaming en février. Peut-être pour la saint Valentin pour faire un nouveau clin d’oeil (sourire).

Tu évoques le streaming, lors de notre première interview, tu étais contre, pourquoi ce changement?

Oui, c’est vrai que j’avais choisi de ne pas mettre mon premier album en streaming. Avec du recul, je me dis que si les gens qui veulent acheter l’album en physique le feront et que pour les autres, il est aussi important de les toucher, notamment par ce biais où ils pourront le découvrir.

C’est un moyen très efficace de découvrir des artistes (sourire) et donc, du coup, ton premier album sera aussi disponible en streaming?

Euh,(hésitation). Figure-toi que je n’y avais même pas pensé (rire). Je pense aussi le mettre car il m’a permis de me construire musicalement.

C’est logique en même temps (rire). Il n’y a pas encore de clips pour illustrer un de tes nouveaux titres, est-ce prévu?

Oui, il y en aura et c’est prévu. On va essayer de le faire assez rapidement. On travaille actuellement sur la finalisation de remix de deux titres pour des éditions radios. On y travaille avec mon nouveau manager mais le clip se fera aussi rapidement. Il faudra qu’on choisisse le morceau à mettre en avant.

Tu arrives aussi à publier tes albums sans gros majors, te rends-tu compte de ta chance?

Oui, je m’en rend compte assez souvent. Je travaille énormément pour ça car c’est un coût d’être en autoproduction et c’est n’est pas évident. C’est compliqué de sortir un album de cette façon car il y a le côté financier, connaître les bonnes personnes et savoir comment faire. Je sais que, en sortant de « The Voice », j’étais complètement perdue. C’est pour ça que je suis plus sereine pour la sortie de celui-ci. Je suis vraiment contente d’avoir pu en publier deux.

Tu as sorti deux albums en deux ans, penses-tu avoir évolué entre les deux?

J’ai beaucoup évolué car j’ai déjà changé d’équipe. C’était important pour moi de voir d’autres choses et de travailler avec d’autres personnes pour ne pas rester dans ma zone de confort. Ce point m’a beaucoup fait évoluer musicalement car j’ai le retour d’autres personnes. Mes musiciens m’ont proposé des choses dont je n’aurais jamais eu l’idée et au final, ça sonnait vraiment bien. Parfois tu as des idées et quand d’autres t’en proposent, le mélange des deux donne une nouvelle forme. Mon premier album était sorti assez rapidement après The Voice et c’était encore frais. Là, j’ai pris plus de recul par rapport à cette expérience et j’ai fais beaucoup de scènes qui m’ont permis de mieux m’orienter vers quelque chose qui me correspond mieux.

Tu évoquais ton changement d’équipe, tu viens d’avoir un nouveau manager (Fabrice Sioul), comment vous êtes-vous rencontré?

On s’est rencontré grâce à mon musicien, Foes qui est également le réalisateur de mon album. Il le connaissait, puis Fabrice a entendu parler de moi via Foes. Lorsque l’album était terminé, il lui a fait écouter et il a accroché. Il m’a ensuite appelé pour travailler avec moi. On a discuté, on s’est rencontré et les choses se sont faites de fil en aiguilles.

Que peut-on attendre de cette collaboration pour cette année?

Il y a beaucoup de projets en cours. On va commencer par consolider les bases pour ne pas aller trop vite pour ne pas faire un feu de paille. On a l’album, puis on va travailler des titres pour les rendre plus « radios ». Ils sont longs car j’ai tendance à toujours écrire des chansons très longues. (rire)

(rire) oui souvent du 4-5 minutes

Ce qui est trop long (rire), donc on va travailler ça. L’objectif est ensuite de signer l’album dans une maison de disques. On a des pistes, donc on verra la suite.

Pourquoi cette envie de changer d’équipe?

Au fait, ce n’est pas mon équipe que j’ai changée, mais uniquement mon réalisateur. Mon ancien réalisateur a pris de nouveaux horizons musicaux, comme moi. Je me suis très bien entendue avec Foes et Lilou qui est ma contrebassiste. C’était comme une évidence car je ne savais pas avec qui travailler au départ pour cet album. On travaille ensemble en tant que musiciens et il m’a proposé d’essayer dans ce domaine-là. Il est très à l’écoute et donc je me suis dit « Pourquoi pas? ». Le plus intéressant est ce choc musical entre ce que j’écoute et lui, ainsi qu’au niveau de l’âge etc…C’est un peu les raisons qui ont apportées beaucoup de choses à cet album. On s’envoyait des choses qui ne nous plaisaient pas à l’un et à l’autre et on trouvait des compromis, sans prise de tête, juste en s’écoutant. Le compromis était toujours mieux que chaque proposition. C’est pour ça que j’ai voulu changer, pour évoluer et se remettre en question. Je voulais un projet différent et pour ça, il fallait que je change d’équipe.

Prévois-tu de partir en tournée avec « Prisme »?

C’est l’objectif. Là, j’a déjà sept-huit dates de prévues. Je recherche toujours des dates pour le Sud, le Nord et sur Lyon. Concernant Paris, Strasbourg et l’Ouest de la France, c’est déjà prévu. Étant en autoproduction, c’est toujours plus compliqué de trouver des salles au niveau du budget mais mon but est de pouvoir tourner le plus possible. Fabrice voit la même chose aussi.

Tu es sur Music Shaker, on shake la musique, peux-tu me citer trois titres que tu écoutes beaucoup en ce moment de trois styles différents ?

Wow! J’écoute beaucoup (elle cherche le nom), c’est récent ça s’appelle « Havana » de Camila Cabello. Je l’écoute beaucoup car elle fait penser à l’été et en plein hiver, ça fait du bien (sourire). J’écoute tout le dernier album de Pink mais plus particulièrement, (elle cherche dans son téléphone), c’est « I Am Here ». En troisième, dans un autre style j’aime beaucoup « GreenLight » de Lorde.

Question Hors-sujet, tu étais tentée pour représenter la France à l’Eurovision, sachant qu’on dévoile les artistes susceptibles de nous représenter, est-ce que ça te tenterait?

Pourquoi pas. C’est vrai que l’exercice ne doit pas être facile mais ça doit être une belle aventure de pouvoir représenter son pays dans un concours européen. Si un jour je serais amenée à le faire, ça serait avec plaisir.Cette année, je n’y serais pas car j’ai envoyé trop tard mon morceau.

Question d’actualité : Nous venons de perdre Johnny Hallyday, quels sont tes souvenirs de l’artiste et que représentait-il pour toi?

J’ai plus été bercée dans le rock anglophone que le rock français. J’ai moins écouté ses morceaux mais j’en connais énormément, comme tout le monde. Il avait des titres magnifiques comme « Requiem pour un fou », mais même si j’écoutais moins, ça m’a quand même attristée car c’était une figure de la musique française. Qu’on aimait ou pas le personnage ou la musique, il faut avouer que c’était un Showman incroyable, et ceux, jusqu’à ses derniers spectacles. Il a eu une carrière phénoménale. C’est vrai qu’en 2017, il y a eu beaucoup de monde, je pense à Simone Veil qui s’est beaucoup battue pour les femmes.

On va inaugurer une toute nouvelle question: la question d’un fan. Comment te vois-tu dans dix ans?

Comment je me vois dans dix ans? (rire) Je ne sais même pas ce que je vais faire demain alors dans dix ans? Là, je suis en train de créer ma propre société de production musicale avec mon chéri. On aimerait faire une société de production à 360 qui consiste à proposer toutes les prestations aux artistes. C’est compliqué pour un artiste de se lancer car il faut un manager, un bookeur, une maison d’édition ou de disques, un réalisateur etc..C’est compliqué car il peut se perdre et nous aimerions créer une structure qui propose aux artistes d’avoir une unique personne qui gère tout. Ce concept se fait dans les pays anglophones et pas encore en France. Ça me permettrait d’être encore artiste car c’est mon but de faire de la scène et en vivre mais je voudrais aussi avoir ce côté qui me permettrait de m’occuper d’autres personnes, de pouvoir élargir mon champ musical et humain. Là, je continue mes études exprès et j’aimerais pouvoir être aux commandes de cette société. J’espère que dans dix ans, ça fonctionnera.

Quelle est la question que l’on ne t’a jamais posée en interview, et à laquelle tu aurais aimé répondre ?

Tu me l’avais déjà posée la dernière fois (sourire). (elle réfléchit longuement). « Quelle est ta passion la plus inavouable? » et c’est là qu’on me regarde tout le temps avec de grands yeux quand je le dis. Au fait, je suis accro au ménage. Je fais le ménage tous les jours, en me levant souvent, même avant le petit déj’ (sourire). Je suis une grande maniaque et ça se ressent même dans ma musique ou pas. Parfois, si je vois un bout de poussière, je suis au bout de ma vie (rire). Au fait, je suis carrée sur tout. C’est bizarre non?

Je suis aussi maniaque donc je comprends (rire), que puis-je te souhaiter pour la suite?

De tourner partout en France, et surtout, dans les lieux où je n’ai pas encore de dates (rire) et que les projets en cours puissent aboutir. Je souhaite partager ma musique avec le plus de monde possible.

Pour finir, as-tu un message à transmettre à ton public?

Bonne année à tous et pleins de bonnes choses pour 2018! Je me rend compte chaque matin de la chance que j’ai en regardant mes messages car ils me touchent. On s’habitue jamais à ça car ça fait toujours plaisir. Un grand merci pour l’accueil de mon nouvel album qui démarre mieux que le précédent. Sans un public, un artiste n’est rien et vous me donner la force et la motivation de continuer chaque jour.

Merci à Natacha pour cet entretien et ce moment sympa en sa compagnie. En attendant la sortie en téléchargement et streaming de « Prisme », vous pouvez vous le procurer sur son site officiel et écouter des extraits en fin de page

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